Il arrive qu’un simple élan de joie, un mouvement d’enthousiasme, provoque en nous quelque chose qui ressemble à une secousse.
Non pas parce que l’émotion est “trop forte”, mais parce qu’elle touche une zone sensible où la conscience veut nous rendre lucides.
Une femme m’a écrit après une séance : elle avait senti la vague monter… jusqu’à ce que ses pensées deviennent soudain intenses, presque extrêmes. Comme si, derrière l’émotion, quelque chose l’appelait à regarder plus profond.
Alors elle a posé la question que beaucoup n’osent jamais formuler :
Sommes-nous mis à l’épreuve jusque dans nos pensées ?
La réponse, bien sûr, est oui.
Car toute pensée dans laquelle on met de la croyance devient une énergie que la conscience cherche à ramener à la lumière.
Il ne s’agit jamais de punition. Il s’agit de révélation.
L’équilibre, à ce moment-là, ne consiste pas à se corriger ni à dompter quoi que ce soit.
L’équilibre est ce retour silencieux à soi, avant la peur, avant le jugement, avant le mouvement de l’ego qui veut comprendre ou contrôler.
Ce retour se fait toujours à travers trois gestes intérieurs :
- Reconnaître simplement ce qui s’est produit, sans s’y identifier.
- Interroger le ressenti : “Es-tu ma vérité ou la mémoire de ma peur ?”
- Revenir à ce centre immuable en soi, cet espace simple où l’on peut dire : “Je vais bien.”
Alors, on s’aperçoit que l’excès n’était qu’une vague.
Et une vague, ce n’est jamais une menace : c’est un message qui passe.
Ce qui est magnifique, c’est que cette femme a touché quelque chose de bien plus profond que l’enthousiasme lui-même :
elle a découvert que la sincérité envers soi, juste après un méta-healing, est le début réel de toute transformation.
Parce que lorsque la conscience s’ouvre, elle le fait toujours exactement là où nous pensions être en sécurité… et c’est cela, la véritable guidance : elle ne suit pas ce que nous voulons voir, mais ce que nous sommes prêts à accueillir.


