Parmi tous les outils que nous portons dans notre voyage humain, le mental demeure l’un des plus mystérieux et des plus questionnés.

Il nous donne la capacité de penser, d’analyser, de nous souvenir, de choisir… et pourtant, il est aussi la source de l’anxiété, de la dispersion et du doute.

Nous posons souvent la question :

Pourquoi Dieu a-t-Il créé le mental ?

Est-il la cause de notre souffrance ? Ou bien un pont vers la vérité ?

Nous a-t-il conduits à la séparation ? Ou nous ramènera-t-il à l’unité ?

Dans ce texte, nous ouvrons cette question essentielle – non pas à travers la philosophie mentale – mais depuis une vision énergétique et spirituelle du voyage de la conscience, où rien dans l’existence ne se produit au hasard… pas même le mental.

Pourquoi Dieu a-t-Il créé le mental ?

Dieu – ou la Conscience infinie – ne crée rien « par hasard » ou « sans but ».

Le mental, ou plus précisément le mental séparateur, n’a pas été créé comme une finalité, mais comme un outil temporaire. Une étape à franchir.

Il est l’instrument de la séparation, pour que l’être puisse se découvrir en tant qu’origine du monde, et non simplement comme reflet de Dieu.

Pourquoi la séparation ?

Parce qu’on ne peut connaître quelque chose qu’en le distinguant de quelque chose d’autre.

Ainsi, pour que la conscience puisse se connaître, elle devait se différencier d’elle-même.

Et pour cela, elle a inventé le temps, l’espace, les formes… et le mental.

Le mental est ce qui permet de croire en l’illusion de la séparation.

C’est l’outil par excellence pour créer l’illusion de l’individualité, du « moi », du « je suis ceci » et « je ne suis pas cela ».

Sans le mental, il n’y aurait pas d’histoire personnelle, pas d’ego, pas de conflits…

Mais aussi : il n’y aurait aucune possibilité de retour conscient à l’unité, car l’oubli n’aurait jamais eu lieu.

Et c’est là que réside le secret :

Dieu ne veut pas seulement que tu retournes à l’unité…

Il veut que tu reconnaisses que tu as toujours été un avec l’Unité.

Et cela n’est possible qu’après l’oubli.

Et l’oubli… c’est le rôle du mental.

Nous ne sommes donc pas venus pour demeurer dans le mental,

mais pour le traverser, comme on passe par l’école.

Et une fois que tu as utilisé ce mental pour poser les grandes questions,

pour souffrir, chercher, tomber, te relever…

alors tu es prêt à dépasser le mental.

Non pas en le rejetant,

mais en lui rendant sa juste place : un serviteur, pas un maître.

Le mental est l’épreuve.

Le cœur est la réponse.

Et l’être réel… est ce qui précède tout cela.