Il existe un phénomène dont on parle rarement, alors qu’il agit silencieusement dans les coulisses :

l’invisible n’est pas dangereux.

C’est l’état de celui qui y entre qui l’est.

Le tarot, les cartes, les lectures intuitives…

Beaucoup s’imaginent qu’il suffit de “sentir”, de “tirer”, ou de “recevoir un message” pour toucher à un monde supérieur.

Mais l’invisible ne s’ouvre pas parce qu’on le veut :

il s’ouvre selon le niveau de conscience de celui qui regarde.

Aujourd’hui, un grand nombre s’y aventurent avec :

  • un mental qui court plus vite que leur souffle,
  • un cœur rempli de peurs non avouées,
  • un besoin vital d’être reconnu,
  • ou l’envie secrète de prouver qu’ils “voient”.

Et dans cet état-là…

ils ne voient rien.

Ils projettent.

Ils confondent l’écho de leurs blessures avec la voix du subtil.

C’est comme regarder le ciel à travers une vitre poussiéreuse et croire voir les constellations.

Et ce qui en ressort… n’est jamais une guidance.

C’est une déformation.

Un malentendu sacré.

Un bruit intérieur travesti en message.

Que perçoit le lecteur en basse conscience ?

Il lit non pas le symbole… mais lui-même.

Ses propres :

  • saturations mentales,
  • peurs habillées en intuition,
  • mémoires non guéries,
  • besoins de validation,
  • manques d’amour,
  • désirs d’influencer ou d’exister.

Alors ce n’est plus de la vision.

Ce n’est plus de la guidance.

C’est du miroir… mais un miroir fissuré.

Et cela n’aide personne.

Cela confond, brouille, fragilise, et parfois même abîme la psyché avant d’effleurer l’âme.

La véritable lecture… n’est pas une compétence

C’est un état d’être.

La justesse ne vient pas de la connaissance des cartes.

Elle ne vient pas du talent.

Elle ne vient pas de la sensibilité.

Elle vient du silence intérieur.

Là où :

  • aucun jugement ne s’accroche,
  • aucune peur ne murmure,
  • aucune volonté de prouver ne survit,
  • aucune projection ne s’interpose.

C’est seulement dans ce vide total…

que la perception devient possible.

Et cet état-là, soyons honnêtes,

est rare.

Très rare.

Il n’appartient qu’à ceux qui ne cherchent rien.

Rien à voir.

Rien à comprendre.

Rien à prédire.

Seulement à être.