Ce que nous appelons “lâcher-prise” n’est pas un acte volontaire. Ce n’est pas une décision du mental. C’est une conséquence naturelle du retournement de la conscience vers sa propre origine.

Tant que tu cherches à comprendre, à analyser, à maîtriser ce que tu vis, tu es encore dans la croyance que la vie est extérieure à toi. Tu crois que quelque chose “t’arrive”. Tu crois que l’expérience a un sens que tu dois percer. Tu penses qu’il y a une vérité à découvrir, une réponse à recevoir. Mais tout cela appartient à l’illusion du temps.

En réalité, ce que tu vis ne t’est pas envoyé pour être compris. Ce que tu vis te révèle. Ce n’est pas un message. C’est un miroir. Il n’y a pas de cause extérieure. Il n’y a que ton propre taux vibratoire qui attire à lui ce que ta conscience a besoin de ressentir pour se retrouver.

Chaque situation est une fréquence. Et cette fréquence entre en résonance avec ce que tu crois être.

Si tu résistes, c’est que tu n’as pas encore reconnu que ce qui semble extérieur est en fait une extension de ta mémoire.

Si tu analyses, c’est que tu espères encore éviter le ressenti. Tu veux expliquer pour ne pas sentir.

Tu veux comprendre, car tu crois encore qu’il y a un danger dans l’inconnu. Mais le seul danger, c’est ta propre séparation d’avec ton centre.

Le chemin n’est pas un effort. C’est un effondrement doux de toutes les illusions du “moi”.

Et cet effondrement ne se produit pas parce que tu décides de “lâcher”. Il se produit quand il n’y a plus rien à défendre. Quand la conscience accepte enfin de ne plus savoir, de ne plus chercher, de ne plus contrôler.

C’est dans ce vide, ce silence après la tempête mentale  qu’émerge ce que tu es vraiment.

Ce que tu vis n’a pas besoin d’explication.

Ce que tu ressens n’a pas besoin d’être corrigé.

Ce que tu ne comprends pas est exactement ce que tu devais vivre.

Le véritable indicateur de ton évolution n’est pas ton savoir, ni même ton calme apparent. C’est ta capacité à ne pas fuir l’instant, même s’il ne te donne rien.

C’est ton aptitude à être présent sans vouloir transformer ce qui est.

Tu crois peut-être avoir accepté. Mais l’ego spirituel, lui, sait très bien se cacher derrière des phrases paisibles.

Il te fait croire que tu lâches prise, alors qu’il attend encore une réponse, un signe, une direction, une délivrance.

Mais lorsque ce besoin tombe, lorsque même “l’attente de la paix” s’éteint, il ne reste rien…

Et c’est dans ce rien que la vraie vie commence à émerger.

Pas une vie à venir. Pas une autre réalité.

Mais toi, en tant que Conscience pure, revenue à sa Source.

Alors respire. Ne cherche pas à comprendre. Laisse-toi être.

Et tu verras :

tu n’as jamais été perdu.

Tu t’étais seulement oublié.